La société inhumaine

O5, 2001, La société inhumaine. Mal-vivre dans le bien-être, L’Harmattan (coll. Sociologies et environnement), 256 p.

On assiste actuellement à une certaine accumulation de problèmes sociaux aussi différents que : des catastrophes écologiques, des pathologies récurrentes, diverses formes de repli existentiel, des jeunes gens à la dérive ou désocialisés, des situations de « mal-vivre », des tensions de toutes sortes, etc., tout cela un peu partout dans le monde mais surtout dans de larges secteurs des sociétés de « bien-être ». Comment peut-on expliquer un tel paradoxe ? C’est la question à laquelle s’affronte la première partie de cet ouvrage qui aborde l’histoire du développement dans une perspective socio-anthropologique.
La dégradation relative des conditions de la vie quotidienne au milieu et du fait de l’abondance – en dépit de l’abondance générale et de d’hédonisme de larges fractions de la population –, souvent appelée « mal-vivre » de manière un peu floue, peut être appréciée à travers quatre tendances lourdes, inhérentes au développement des systèmes à forte croissance économique : les tensions spatio-temporelles, le déficit relationnel, l’éclatement du symbolique et l’incorporation, en pathologies, des dégradations de l’environnement. La description de ces quatre tendances constitue le cœur de l’ouvrage.
La seconde partie examine les niveaux d’action et les dimensions d’un éventuel infléchissement de ces tendances lourdes. On se demande à quelles conditions il est envisageable de proposer un modèle de « développement - enveloppement durable » qui s’oppose à la société inhumaine au nom de l’autonomie des personnes mais qui tente aussi de préserver les conditions institutionnelles du développement humain pour garantir socialement et politiquement cette autonomie.

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